Le Musée du Capitalisme propose de poser des questions et de faire réfléchir sur le capitalisme. À travers des expériences interactives, tout en analogique (pas ou peu d'écran), il montre quatres époques/facettes : origines, espoirs, limites et alternative.

Deux expériences marquantes : vérifier à quel point vous êtes un privilégié (homme, blanc, retraite, travail, logement, héritage, etc...) et pensez à un bonheur que vous avez ressenti et mettez un cube de couleur sur ce qui l'a provoqué (création, achat, relations humaines...) dans une boîte. Ces expériences je pense peuvent avoir un grand impact sur l'audience de l'exposition et marquer une vraie prise de conscience. L' aspect corporel et accessible de ces deux installations est aussi important.

Cette exposition est impressionnante dans le sens où elle repose en grande partie sur du bénévolat et l'implication gratuite de participants. En ce sens, elle est un exemple intéressant de participation politique. La question de l'efficacité de leur démarche est autre et l'esthétique ainsi que la mise en histoire du capitalisme peut rebuter certain. L'économie de moyen et la volonté de pouvoir facilement transporter le dispositif a un effet direct sur sa mise en forme, qui est moins léchée que certaines expositions professionnelles. La multiplicité des acteurs et des volontés donne un côté bric à brac, on peut penser qu'une telle multiplicité évoque autant de sympathie que de retrait. Enfin, si les informations sont présentées d'une manière accessible et ludique, elles restent parfois superficielles.