Il est 18:30. Le forum a lieu au rez-de-chaussée de l'Hôtel de Ville. A l'une des extrémités de la salle, une longue table accueille chips et boissons. A l'autre, un écran de projection. Au centre, une série de tables disposées en îlot. Celles de devant sont réservées aux élus et aux fonctionnaires communaux, les autres aux riverains participants. La séance commence en retard: une trentaine d'habitants sont présents, la presque la totalité du Collège des Bourgmestre et Echevins, ainsi que des membres de l'administration et des policiers. Clémentine Barzin, échevine de la participation, ouvre la séance. Elle propose qu'à chaque table, les habitants couchent sur papier (il y a une grande feuille A3 à cet effet sur chaque îlot) et discutent des problématiques qu'ils expérimentent dans leur quartier ou des questions qu'ils auraient à poser à la Commune et ses services. Les trois plus récurrentes ou celles jugées les plus importantes seront exposées par un porte-parole désigné dans chaque groupe. Je suis dans le groupe 1, dans lequel nous sommes 6. Nous procédons aux présentations: il y a deux dames qui habitent le quartier, une autre qui souhaite y installer son activité professionnelle, Jean-Marie Frimat, qui représente le Comité de quartier Saint-Géry. Lorsque mon tour arrive, je me présente en tant que chercheuse et fait état de ma qualité de simple observatrice. La sixième personne du groupe en profite pour jouer également \la carte de transparence\": bien qu'habitant le quartier et venant représenter les intérêts de ses voisins, elle est est également là en tant que \"candidate aux élections communales de 2018, 10ème sur la liste MR \". Après les discussions par groupe, le tour des tables fait apparaître une série de problématiques, des plus sérieuses – l'insalubrité de certains bâtiments de logements sociaux –, aux plus classiques – les nuisances sonores dues à l'activité nocturne du centre-ville – aux plus insolites... Place Sainte-Catherine, il y a de nombreux poissons rouges dans les bassins durant l'été. Or, ces bassins sont vidés dans le courant du mois d'octobre et les poissons meurent. L'intérêt du dispositif se situe dans le fait que, pour chaque question ou problème soulevé, il y a un représentant communal, politique ou administratif, qui peut apporter des réponses ou prendre acte d'une situation. Cela marche d'ailleurs assez bien, et malgré quelques langues de bois, quelques lapsus révélateurs (le bourgmestre Philippe Close qui parle de \"dévier la conversation\" plutôt que de \"dévier la circulation\"), la parole circule et les habitants trouvent écho à leurs interpellations. Seul Jean-Marie Frimat, du comité de quartier Saint Géry, déplore l'absence d'un représentant de la Cellule tranquillité publique. Il est 20:44, je m'éclipse avant la fin du forum. Je ne participerai donc pas à la présentation par la Commune de la plateforme numérique B-part. https://www.bruxelles.be/bpart "