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14-05-2018 11:28:53

En regardant les photos de notre première observation de plus près, et en consultant Internet, je découvre que les fresques (2015) sont antérieures aux grilles (2017). Notre première hypothèse est donc une fausse piste. Cependant, les “messages” que les grilles et les fresques envoient (et les effets escomptés) continuent à nous sembler contradictoires. J’approfondis l’enquête. Qui est derrière chacune de ces interventions dans l’espace public? Et pourquoi? Les fresques ont été réalisées à l’initiative de la “Rainbow house”, une association située non loin de là (rue marché aux charbons), qui abrite différentes associations francophones et néerlandophones LGBTQI de la région de Bruxelles. Cette initiative a été mise en oeuvre par Urbana, et soutenue par l’AB, huis van de mens, la Ville de Bruxelles et divers Echevins. Je m’étonne que la Cellule pour l’égalité des chances, située juste en face, ne soit pas mentionnée sur l’encart situé à côté des fresques. Je découvre aussi qu’une des fresques « kid escaping homo-bullying »(garçon fuyant le harcèlement homophobe) de l’artiste Fotini Tikkou a fait l’objet d’une controverse dans la communauté LGTBQI, comme en témoigne l’article dans la DH: “Rue de la Chaufferette où se trouvent de très nombreux bars et boîtes de nuit gay, cette dernière fresque est loin de faire l’unanimité. On la trouve plutôt contre-productive et l’on craint qu’au lieu de susciter plus de tolérance, elle ne banalise les insultes envers les homosexuels”. En discutant avec Greg, nous nous faisons par ailleurs la réflexion que les fresques, malgré leur taille et leurs couleurs vives, ont été placées dans une ruelle étroite et confidentielle, au sein du quartier gay, où elles ne “prêchent” probablement que des convaincus. Ne ratent-elles pas dès lors leur objectif de sensibilisation? En ce qui concerne les grilles, elles semblent avoir été installées par la Ville de Bruxelles et sa Régie Foncière, propriétaire des lieux, dans le cadre d’un Contrat de Quartier Durable (lequel?). Elles semblent, selon ce que j’ai pu lire sur le site du Comité de quartier Saint-Jacques, répondre à une demande des riverains. Sur le site de Marion Lemesre, Echevine des Affaires économiques à la Ville de Bruxelles, on y apprend qu’effectivement, l’ilot chaufferette possède divers aménagements et est le théâtre de divers usages qui occasionnent des nuisances : « ornée d’une pissotière immonde placée par la salle de spectacle de la Communauté flamande (A.B.), d’une canisette aussi inutile que dégoûtante, entre tags et odeurs d’urine, repaire de dealers, « vomitorium et baisodrum » pour fêtards… sous les fenêtres des riverains, il s’en passe de toutes les couleurs à la Rue de la Chaufferette ! ». Bien qu’on puisse voir dans la formule « de toutes les couleurs » une allusion à la communauté LGTBQI, aucune mention spécifique n’y est faite.